Malgré une histoire mouvementée, Ath a conservé un patrimoine civil, militaire et religieux intéressant.
L’Office de Tourisme organise, sur demande, des visites guidées de la ville.
Le plus ancien témoin est sans conteste la Tour Burbant édifiée au 12e siècle par le comte Baudouin IV de Hainaut. L’édifice est classé comme élément du Patrimoine majeur de Wallonie.
Sur la Grand’Place, l’Hôtel de Ville (17e siècle) accueille régulièrement des expositions temporaires. C’est également à cet endroit que sont présentées les collections du Musée national des Jeux de Paume.
A proximité, les églises paroissiales Saint-Martin (16e siècle) et Saint-Julien (15e et 19e siècles) méritent une visite.
Au fil des rues, d’anciennes demeures dotées de belles façades en pierre bleue attirent le regard.
L’église Saint-Martin était initialement située dans le village de Brantignies, en bordure de la ville. Détruite lors de travaux d’extension des fortifications en 1578, elle est reconstruite à partir de 1585 à son emplacement actuel. Son style gothique hennuyer mêle harmonieusement la brique et la pierre de taille.
Le clocher-pignon, surmonté d’une flèche à pans de bois, domine l’édifice dont la nef centrale est bordée de chaque côté de trois chapelles à pignons.
Au-dessus du portail d’entrée, un relief représente saint Martin partageant son manteau avec un pauvre. A droite se trouve un calvaire, qui se dressait autrefois sur le rempart. Ce remarquable ensemble en bois daté de la fin du XVIe siècle est marqué par l’influence de la Renaissance. La statue de Marie-Madeleine est tombée en morceaux en 1922 et a disparu.
A l’intérieur de l’église se trouve une très belle mise au tombeau polychrome du 16e siècle, sculptée dans la pierre d’Avesnes.
Avant le développement d’Ath, une église consacrée à saint Julien de Brioude existait déjà dans le village tout proche du Vieux Ath. Celle-ci a été transférée à partir de 1394 dans l’enceinte fortifiée de la ville. Elle fut livrée au culte en 1404 et consacré en 1415. La haute tour quant à elle n’est terminée qu’en 1462. Une flèche, culminant à plus de 90 mètres, la couronne en 1464. En 1486, Jean Godefroid y joue du carillon.
En 1817, la foudre frappe la flèche et provoque un incendie qui ravage l’ensemble de l’édifice. Seuls la tour, le portail d’entrée et le chevet ont pu être conservés.
Entre 1819 à 1822, l’édifice est reconstruit dans le style néo-classique sur les plans de l’architecte athois Gabriel FLORENT. La flèche n’est pas rétablie. En 1951, l’édifice est à nouveau incendié et doit subir d’importants travaux, les voûtes s’étant effondrées.
Les parties basses du chevet conservent leur aspect de la fin du moyen âge (murs et contreforts). La chapelle en abside, dite de la Bonne Mort, a été ajoutée au 16e siècle.
Le 4ème samedi du mois d’août, les Vêpres « Gouyasse » sont organisées au sein de l’église à l’occasion de la ducasse.